Tout est allé si vite ce jour-là. L'attaque fût violente et fulgurante, terrassant la plupart des invités et de mes compagnons sans pouvoir faire quoi que ce soit.



Ce jour-là Laetheïn'an avait bien failli perdre la vie. Comme moi lors de la bataille pour la forteresse de Regulus, son âme s'était enfuie de son corps quelques instants avant d'y revenir, marquant définitivement ses yeux d'un bleu tel un fond de ciel crépusculaire et d'une pupille myriade d'étoiles.

Les larmes coulent, l'épuisement nous prend et rapidement nous sommes rejoins par le Chevalier Baristan qui prend en charge les choses. Fin, qui nous invite à retourner dans nos quartiers pour panser nos blessures, nous reposer et sous-entendant que nous aurons beaucoup à faire d'ici peu.

Les réflexions fusent sur ce qui s'est passé, sur le pourquoi, le comment. Les tuniques rouges en guise de cible ? Mais qui ? Pourquoi ? Un ou plusieurs complices ? Un seul individu ou un groupuscule ? Est-ce que les cadavres de la bataille d'Ikhar ont été utilisé pour créer des nains difformés ?

Beaucoup de questions qui restent en suspens et qui ne seront toujours pas élucidées par l'arrivée de Sir Valkin qui nous questionnent sur l'attaque, sur ce que nous savons, de si nous avons offensé un quelconque dieu et surtout, sur le pourquoi de l'une des rares tuniques rouges encore en vie a été épargné.

Notre honnêteté faisant gage de vérité, nous répondions au mieux à ses interrogations, c'est-à-dire sans vraiment y répondre. Ses questions en amènent d'autre, mais nous nous montrons bien incapable de pouvoir répondre de façon sûr.

Finalement, il prend congé de nous, nous indiquant que nous continuons notre chemin retour vers Aquistée et que nous sommes suspects mais sans être privé de notre liberté.

Le repos qui suit nous fait du bien et Laetheïn'an trouve l'énergie de nous expliquer ses quelques instants extracorporel. Elle a vu Sérénité aux portes de la mort, face à un être horrible. Elle était dans le fin fond de l'océan, nageant mais sans pouvoir jamais sauver celui qui était déjà mort par sa faute. Puis finalement, se rendre compte une fois secourue par un navire elfique qu'elle était dans le ciel d'Oblivion.

Sérénité lui avait sourit, tandis que notre elfe entendait la voix de sa mère lui indiquant qu'il était trop tôt et que son heure n'était pas venue.



Finalement, nous décidons de parler de tout ça avec Ceïl'an mais elle semble endormie, tout comme le restant de ses accompagnants. La discussion se fera donc demain une fois réveillée et je décide d'aller prendre l'air laissant les autres à leurs sorts. Mais c'était trop que de penser qu'ils seraient assez sage pour la laisser dormir et ne pas la déranger, surtout après les blessures qu'elle avait subi. Non non non, bien au contraire ils sautent à pied joint, fin plutôt tambourinent à sa porte. Et j'admet uniquement aujourd'hui que finalement c'était peut-être pas une bonne idée mais bref passons.



Laetheïn'an se voit refuser l'entrée et me rejoint tandis que les deux hommes discutent avec la rescapée. J'avoue qu'à cet instant, j'avais vraiment besoin de me retrouver seule et j'ai craqué sans m'en rendre compte. Tout allait bon train jusqu'à ce que je ne puisse plus me contenir et m'énerve contre elle, pour une raison complètement idiote. Pour l'idiotie...

J'ai bien cru te rejoindre. D'ailleurs je pense avoir été dans un monde transitoire pendant quelques instants.

Mais Syris Galem n'a pas du vouloir que nous nous retrouvions, pour le moment.



Si je peux encore t'écrire, c'est grâce à Ceïl'an.

Tu apprendras aussi qu'elle fait maintenant parti des manteaux gris.

Il va maintenant falloir s'appuyer sur elle, cela m'aurait fait mal de l'admettre il n'y a que quelques jours. Mais je lui doit la vie.



Nous avons pu rejoindre notre navire.

Une fois dans ma cabine, j'ai pris du repos. Et j'ai pu revoir ma sœur, qui par chance n'était pas avec nous.

Avant de quitter la ville nous avions décider de faire quelques emplettes pour faire fonctionner notre compagnie. Mais aucune marchandise n'était disponible. Pas que les ressources ne peuvent arriver. Seulement que les Justicarites achètent systématiquement tout ce qui arrive au port.

Pourquoi ? Ça le commerçant n'a su nous dire. Préparent-ils une guerre ?...

Toujours est-il que nous avons pu rejoindre Ikhar.



Ikhar ne sera pas impactée par les derniers évènements. Cette ville ce situe sur la frontière entre l'Empire et Syl'Gaedrim. C'est une zone neutre, enfin nous l'espérons.



Ici, la reconstruction se poursuit. Il nous faudra encore plusieurs mois avant qu'elle ne redevienne comme avant.



Il y a quatre jours, nous avons retrouvé Fan'Goriah, et nous lui avons raconter notre voyage : le véhicule, le Faucheur, les morts... les cadavreux.



Pendant notre absence, Lifoplin (la seconde de Zuss'Oïbra) est arrivée, un jour avant nous, et est déjà repartie avec Ockine en hippogriffe vers le nord. Allée chercher le Kayolth, espérons.



Ebripeaf est lui aussi à Ikhar. Il nous apprit que Kar'azdhur a bien subit la gangrève, mais comme la ville est bien hermétique, ils s'en sont bien sorti et les ravageurs ont été vite maîtrisés.

Avec le ligot d'Adamantine, il a fait faire une arme pour Réa .



Et 2 jours après, Adriel et Usco sont revenus avec elle justement. Ouf.

Leur traque les a mené jusqu'à un campement près de la mer, une crique au sud de Til'feach.

Apparemment les cadavreux attendaient un navire... quelqu'un peut-être...

Nos chers moines se sont infiltrés, ont fait sortir notre capitaine, bien sûr en ne faisant pas dans la dentelle. Apparemment Ettin Grin y était, maintenant il n'est plus.... encore...

Et il est heureux que nos petits moines n'ont rencontré aucun de nos congénères. Enfin j'espère vraiment.

Réa pense qu'elle a été enlevé uniquement dans le but d'être rançonnée...



Aujourd'hui, un messager elfique est venu ce faire connaître, et nous attendait à l'allucinose. Une lettre cryptée de la part de Ceïl'an, comme en indiquait le sceau.

Apparemment je n'était la seule à pouvoir le lire. Elle est mignonne.

Ce message nous invite nous 4, et nous 4 seuls, à entreprendre une tâche difficile, mais bien rémunérée.

Cette mission, à faire avec la plus grande discrétion, nous enverrait encore une fois dans le Saint Protectorat, le sanctuaire Animi Limina, ruines sur les flans de la montagne d'Anthéone, et à un ami commun.

Cet ami, le cardinal Balthus ?

Toujours est-il que le sanctuaire fait penser à Elorin que ce serait un passage vers un monde miroir, le palindrome en serait la marque.

Après avoir remercié le messager, qui avait devait détruire le message une fois lu, et là on reconnait bien les manteaux gris, nous avons passer le reste de la journée à préparer notre prochain itinéraire. À cheval cette fois-ci.



Bien évidemment j'ai redemandé à Adriel si elle pouvait encore s'occuper de l'entrainement de Meïl'an.

Petite sœur n'est pas contente, pourtant je fais ça pour son bien.

Ce monde n'est pas des plus sûr, surtout après tout ce que nous avons vu. Elle me remerciera.