Thanat garde mon âme et Justicar m'accorde miséricorde, je vais vous parler de quand nous étions tous damnés. J'étais prêt à offrir ma vie dans un dernier combat contre les non morts en face de moi. La seule chose qui nous a sauvé de s'entretuer c'est la sagacité de Laethein'an, une fois n'en soit pas coutume.

Mais bien avant que je ne puisse me rendre compte de l'immensité du blasphème de mon existence à ce moment, le plafond commença à descendre suivi d'une espèce de trou en métal dans lequel on a tous glissé pendant qu'une voix résonnait. Elle disait un truc à propos d'être notre créateur et qu'on était en Incarna Cantor. Créateur ou pas, j'étais bien déterminé à occire quiconque m'avait transformé en abomination, et je ne pensais pas si bien dire.

En bas du conduit, ce sont des frêres justicarites qui nous accueillirent, et lors du combat je trouva la mort. Mais bon, comme vous le voyez il en fallait plus que ça pour se débarasser de ce bon vieux Hudril hein. Le "réveil" si on peut appeler ça comme ça a été vilain, on était tous encore plus défigurés qu'avant, et la voix nous annonça que la mort n'était rien ici, qu'on pouvait profiter du peu de liberté qu'il nous accordait, lui Tyrill le Nocte. Le truc c'est que les Noctes c'est des créations directes des dieux, pas juste un rêve. En sortant de la pièce de notre non-résurection, on tomba sur une caverne titanesque, le genre où on aurait pu entasser plusieurs villes de l'empire et encore assez de place pour quelques tavernes de plus.

Et en parlant de ville, y'en avait une tout autour d'un stalactique et des dragons qui s'en envolaient. Et alors qu'on se hatait pour ne pas perdre trop de bouts en chemin, je me disais que les prisonniers de la forteresse avaient dû être envoyés ici aussi. Une abomination locale nous indiqua que les Noctes étaient établis sur le stalactique et qu'il fallait demander à la grande dévoreuse le passage. Vraiment un endroit charmant, j'vous recommande quand vous en aurez marre du soleil, des mers et des femmes de la brisure...

J'ai reconnu les symboles de Kenos, ce dieu primordial du néant et de la mort sur l'espèce de ruine qu'on nous avait indiqué. A l'intérieur une figurine féminine, pas le genre avec lequel on aurait envie de fricotter ceci dit et vous me connaissez. Mais elle a voulu nous bannir, rapport avec le fait qu'on était pas mort et tout, ça plait pas trop à Kenos, à moi non plus d'ailleurs. Du coup elle nous a refilé trois énigmes comme si on passait une épreuve pour devenir magiciens ou j'sais pas quoi. Et ben on s'en est sorti ! J'l'ai toujours dis que la force de notre groupe c'était l'intelligence et pas... toi ta gueule ou j'te crève !

Bref, apparemment une femme était passée avant nous, le dragon allait nous mener à la cité pour y trouver "les réponses que nous ne voulions pas avoir", ça me trempait les couilles ces connards hautains et leurs conneries criptiques là. Elle nous a aussi dit qu'il y avait un danger pour notre foi, que nos destins étaient entre les mains des dieux et surtout que Céphale avait été fragmenté par les dieux pour protéger leurs secrets et que c'était Justicar qui avait prononcé la sentence.

Apparemment les secrets des dieux qui rêvent existent en oblivion et la cable mené par Justicar a cellé Oblivion afin que les autres dieux n'y aient pas accès. Autrement, on a aussi appris que les disciples du dieu unique n'étaient pas ceux de Céphale, et ça fait un bout de temps qu'on les croise en oblivion mais aussi sur d'autres plans comme celui de Thanatos. Et dans tout ça, ce qui m'inquiétait le plus c'était ce qu'Obaram, mon dieu avait bien pu orchestrer et ce qu'il penserait des mes errances, enfin j'avais une bonne idée vu ma forme actuelle.

Bon c’est pas tout, mais on a un dragon à prendre, nous!

Nous nous dirigeons vers là où le dragon va et vient régulièrement.

Arrivé au niveau de la “plateforme”, nous sommes arrêtés par une créature, mis squelette, mi goule, enfin il semblerait.

Cette dernière nous refuse l’accès car nous sommes morts, en essayant d’insister elle nous envoie une horde de goules, nous décidons donc de partir avant que celà ne tourne mal…

Cette créature ne semblant pas nous obéir comme certains autres.



Nous voyons par contre qu’à chaque venue du dragon, des goules chargent sur ce dernier ce qui semble être des morceaux d’onirium dans une cage métallique accrochée à son abdomen.

Il y a également des cadavres, des justicarites, il semblerait que eux n’aient pas eu de chance.



Après une nouvelle tentative de discussion avec la créature, cela semble impossible pour nous d’arriver à monter sur ce dragon de manière “normale”, car nous sommes morts…



Nous voyons des bâtiments sur les côtés, et un temple au fond derrière la zone d'atterrissage du dragon, Laetheïn’an nous dit y avoir vu quelqu’un.



Hudril et moi décidons d’explorer les bâtiments, Laetheïn’an et Hyëlthia elles passent par l’arrière de ces bâtiments, vu la taille de Hyëlthia, c’est plus conseillé!



Nous arrivons finalement à accéder à ce temple, non sans mal.



Dans le temple, aucune trace de la personne que Laetheïn’an a vue, étrangement.

Quand soudain un bruit sourd, et un cadavre qui tombe du plafond, et bien, y’avait bien quelqu’un en fait, pour une fois elle a pas rêvé!

En regardant de plus près, ce cadavre ressemble plus à une momie, et en plus elle bouge et, ah bah elle parle aussi.

Après une discussion difficile et après prouvé qui nous étions, nous parvenons à comprendre qu’il s’agit de Ceïl’an.



Prochain objectif, atteindre le dragon sans se faire dégommer par des goules violentes…



Après avoir réfléchi et pensé à plusieurs solutions, nous pensons avoir trouver le moyen le plus optimal.

Je m’occupe de lancer vol sur nous 4, Hyëlthia porte Ceïl’an, pour faire diversion Hudril invoque sa monture et l’envoie au cass-pipe, apparemment elle meurt pas vraiment, mais ça c’est ce qu’il dit, on l’a bien entendu agoniser quand elle s’est fait chopper!



Tout était bien organisé et…



Bah oui pour une fois ça a fonctionné du premier coup! Incroyable! Nous parvenons à atteindre le dragon pile au moment où il s’envole pour rejoindre la cité, timing parfait!



Une fois à la cité, nous arrivons dans une zone où se trouve énormément d’onirium.

Nous progressons dans la cité en cherchant nos vrais corps, nous nous retrouvons dans une drôle de salle qui se met à bouger.

Nous prenons la seule porte disponible et nous arrivons dans une pièce où se trouve un monolith d’onirium, mais il y a quelque chose d’étrange et cela met Hudril dans un drôle d’état.



On peut y voir Justicar se faire dévorer de l’intérieur par Zeliark…

Donc Justicar et Azeliark ne semblent faire plus qu’un.



Soudain, une personne surgit, il s’agit du fils de Hyëlthia, enfin son fils, plutôt le fils d’Azeliark, qui semble être le “vrai dieu” selon ses dires.



C’est eux qui nous ont piégés, ils veulent qu’Azeliark devienne la vraie déesse de ce monde.



Après nous avoir tout expliqué, il s’en va, et nous laisse avec des spectres.



C’est toujours comme ça avec les méchants!

Elle était là, face à moi. Comme si rien n'avait changé depuis toutes ses longues années. Affublée de ce même accoutrement ridicule que les deux autres silhouettes, comme si elles s'étaient grimées pour ressembler à des spectres.

Une lueur douce dans les yeux, je m'avance vers elle. Elle est à portée de main et avant que je ne puisse dire le moindre mot, l'enfer s'abat sur Terre. La morsure du fouet de mon "amie" brûle ma peau décharnée tandis que les deux autres entrent dans la danse mortelle qui s'amorce. Ma femme tente se défendre, et sous mes yeux, celui en qui j'avais le plus confiance en ce monde après elle vient l'assassiner. Sa fureur martiale embrase la mienne et le voilà à ma merci, à quelques centimètres du sol. Ma rage ne s'interromptait pas, tout comme le flot de parole et de vérité que je gardais enfouis au fond de moi-même à son égard qui se déversait à ce moment.

Croyez le ou non, mais ce jour-là j'ai bien failli le tuer. Et quoi qu'il puisse être pensé par les autres, l'intervention d'Elorin avait été trop tardive. J'aurai pu, mais quelque chose m'a retenu. Un souvenir peut-être, une pensée. Je ne sais pas mais ce jour-là, quelque chose venait de se briser entre lui et moi, et ce n'était pas que physique.

Bref, nous avons repris le moyen de transport que nous avions utilisé à l'aller et nous nous sommes arretés là où Hudril avait détecté nos affaires. La cité avait encore de nombreux pièges et autres énigmes à nous offrir mais nous les affrontons non sans difficultés et nous retrouvons nos corps. Et Nocturno.

L'intelligence d'Elorin se met en œuvre et en un rien de temps, nous sommes réinvestis de nos vrais corps. Coup du hasard, ou coup de chance, la porte qui se trouve près de nos corps donne sur un portail entre les plans, comme celui que nous avons utilisés pour fuir l'île.

Ni une ni deux, nous l'activons et l'empruntons. Nous réapparaissons à notre point de départ, sans aucune possibilité d'observer le temps qui a pu se passer, affuble d'un grimoire d'un Nocte. Rapidement, nous remontons et j'ai bien crû, encore une fois aujourd'hui, qu'Hudril et moi allions régler nos comptes. Certains vous diront que c'est du fait de ce monolithe sinistre fait d'onirium, d'autres que non. Moi je vous dirai simplement qu'une tension s'était installée et que beaucoup de choses avait été laissé trop longtemps sous le tapis.

Quoi qu'il en soit, nous remontons. Et c'est la surprise générale qui nous attend lorsque des Nawal apparaissent, visiblement festifs et joyeux. Ils nous apprennent ce qui s'est passé, et surtout leur victoire contre les Justicarites.

L'humeur est à la fête pour certains, et mon envie de vomir persiste. L'elfe m'offre la possibilité de m'éloigner, le temps de respirer un bon coup. Elle comme moi accusons chacune ce passage en Oblivion vraisemblablement et la fatigue se fait rapidement sentir. Elle va se coucher, tandis qu'il me reste encore à voir des choses avant de pouvoir rejoindre mon lit.

Il ne daignera quitter son lieu de recueil qu'une bonne heure après l'avoir localisé. Son masque s'est fragilisé, le mien est en miette. Aucun de nous quatre ne paraît être prêt mentalement à la suite des événements.

Il accepte de me suivre, nous conduisant dehors jusqu'à un endroit vide de monde. Là où je pensais que nous en serions venus aux mains, j'y ai été surprise d'avoir une conversation calme et profonde, ce qui ne faisait que renforcer en moi la gravité de la situation.

Les mots sont rudes, les vérités blessantes et sa simple vision affublée de ce moment où il la transperce de part en part. Les événements se rejouent en boucle incessante dans ma tête et je décide de lui expliquer que les prochains temps, tout va être très compliqué. Là où je le savais être un soutien indéfectible dans les moments les plus difficiles, il venait de devenir mon pire cauchemar.